Taverne privée

Nombre de messages : 197 Localisation : toulouse Date d'inscription : 22/04/2006

Garett regarda surpris cette main. Il senti une douce chaleur remonter le long de son bras. Gêné, il se déroba à cette main. Le trouble avait envahit son esprit et il oublia ces dernières questions. Il oublia même que les réponses lui semblaient incomplètes.
Il prit congé de la sorcière, le temps de retrouver ces esprits.

Le soir tombait, l’archer pris son aigle et sorti. Depuis la taverne, les clients pouvaient entendre les bruits de l’oiseau, les encouragements du dresseur. Beaucoup de rires aussi. Une complicité avec l’animal était en train de naitre.

Quelques heures plus tard….

La taverne possédait une grande cheminée ouverte. Elle se situait dans un angle de la pièce. Un magnifique feu chauffait la salle. Le foyer était encadré par deux banc, face à face.

Le chasseur s’assit sur le banc adossé au mur, l’aigle se posa à cote. Une dialogue entre le volatile et le chasseur s’établi. Ce dernier ne connaissait pas la magie, mais faisait confiance à l’instinct naturel des animaux pour avoir des réponses. Il lui fallait des réponses.

Il sorti un objet brillant de sa poche, le couteau d’Evera.
Garett, manipula lentement le couteau, le prit dans sa main, le soupesa, vérifia l’équilibre de la lame, son angle d’efficacité. Aucun doute, ce couteau avait pour fonction de tuer. Il repensait aux réponses de la sorcière, lui avait elle menti ? On ne possède pas tel couteau sans avoir de sang sur les mains. Avait-elle été réussit à contrer la magie du collier. Il jetta un regard vers la sorcière, il se promit de rester prudent.

Et la magie que possédait ce couteau. Etait-il réellement capable de se déplacer ? Cette magie le dépassait, le terrorisé. Avait-il d’autres pouvoirs ?
Minutieusement, l’archer chercha à décrypter les symboles. Il cherchait à percer les mystères de la lame, s’en protéger ou empêcher le couteau de rejoindre sa maîtresse.

Il leva un instant la tête, Evera ne tarderait pas à aller se coucher. Demain il pourrait commencer à lui confier quelques tâches.

Malgré les recommandations d’Evera, il voulait détruire cette lame maléfique. Il devait se montrer prudent.
Il montra le couteau de l’aigle, approchant la lame, sans montrer le moindre signe menaçant, l’oiseau commença à paniquer.
Il approcha ensuite le couteau du feu. L’aigle, paniqué, s’enfuit, cherchant une issue. Evitant cependant de s'approcher la sorcière….

Le dresseur rangea le couteau dans sa poche. Hum, tu as raison ami, ce couteau est maléfique et je ne peux le détruire par le feu. Il nous faudra pourtant bien nous en débarrasser.

Il était tard, l’animal finit par rejoindre garett. L’aventure n’était pas terminée….

Nombre de messages : 182 Age : 33 Date d'inscription : 10/06/2006

Evera gardait les yeux baissés et laissait agir le silence après ses paroles, sa main restait sur le bras de Garett et il ne l’avait pas repoussé directement.

*ton point faible reste là… *

Alors que Garett repoussait la main de la sorcière elle exerçait une légère pression avec celle si et laissait glisser ça main là où Garett la repoussait. Son visage se relevait vers celui de Garett, puis se détournait pour finir de manger.
Garett était resté immobile et avait cesser de parler. Il se levait et partait avec son oiseau qui continuait de regarder Evera d’un air menaçant.

Plus tard, Evera le vit pousser a nouveau la porte de la taverne, il s’asseyait prés du feu, la jeune femme l’observait du coin de l’œil manipuler le couteau.

*tu ne devrait pas le toucher…*

L’aigle poser sur l’épaule de Garett s’enfuyait alors que l’archer l’avait approcher du feu et que l’emblème de la famille Zaarpha se mettait a saigner sous la clavicule de la jeune femme.
L’aigle semblait tout faire pour éviter Evera et celle-ci lui lançait un regard assassin.

*je te ferait frire sale bestiole*

Evera glissait sa cape sur une de ses épaules afin de cacher l’emblème qui pleurait de la vu de Garett.

*Je t’ai prévenu, et tu veux encore le détruire ?*

Il se faisait tard, la nuit était tombé, la reikonne passait rapidement derrière le bar tout en faisant sursauté le tavernier et commença a rincer le sang.
Elle guettait le moindre bruit, il fallait éviter que son geôlier voit ça.

Finalement elle se redirigeait vers la salle et s’asseyait a la même place, observant a nouveau Garett elle finissait par ce relever et s’approcher de lui.
Chaque pas lui était difficile, le collier n’avait cessé de l’affaiblir.

Elle passait à quelques centimètres de Garett et partait s’asseoir dans les escaliers.

*tu es l’unique coupable*

Elle restait là assise en tailleur sur une marche, les jambes perdues sous sa longue jupe noire.

*je te sens si proche, notre sang n’est t-il pas le même ?*
Evera observait Garett en posant lentement sa tête contre le mur.

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La journée avait été longue. Demain, il devait s’absenter, mais pouvait il laisser Evera seule ?

Il considéra aussi que la magie du collier devait au moins un peu l’affecter. Elle était toujours dans la taverne, incapable de s’enfuir. La consigner dans sa chambre devait être suffisant.
Et puis, elle était physiquement incapable de résister aux rigueurs du froid.

Il se leva, s’approcha doucement de la Sorcière. Evera, monte te coucher !

Il l’accompagna, l’aidant à gravir les marches, puis suivi la sorcière jusque dans sa chambre. Il l’aida à s’allonger sur son lit et examina la fille, appliquant quelques baumes pour l’aider à récupérer de ces blessures.

Les traces de sang au niveau de sa clavicule l’intriguèrent, mais il était trop tard pour lui poser des questions.

Evera, dort. Je serai absent demain, je t’interdis de franchir le seuil de la porte de ta chambre, jusqu’à mon retour. Le tavernier à reçu pour consigne de t’amener un plateau de nourriture dans la journée

Il quitta la pièce, laissant Evera se coucher et gagna sa chambre.

Le couteau ! Il regarda en souriant la boite qui avait contenu les pierres. Cette boite devait être protégée par un nexus d’anti magie, seul moyen d’amener Evera et les pierres jusqu'à la taverne. Tant qu’il sera dans cette boite, les pouvoir magique du couteau seraient annihilés.

Il approcha l’aigle de la boite pour vérifier, puis ouvrit la fenêtre pour laisser sortir l’animal. Il dissimula la boite contenant le couteau soigneusement et s’endormit. Demain une nouvelle longue journée s’annonçait.

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Evera s’était vite endormi et les paroles de Garett n’avaient fait que l’effleurer, cependant elle savait qu’il fallait ne pas commettre d’un pair alors que Garett ne serait pas là
Elle savait que bientôt elle le verrait, son sang.
Demain elle devra se préparer, mais à l’instant il était trop tard elle ne voulait que dormir.

La jeune femme se blottis dans sa cape et s’endormi.
Les douces minutes de l’aurore noire c’était étiré et la sorcière se réveillait lentement, sans mal de crâne, blottis sur son lit.

*cherche tu a me piége encore, Garett ?*

Les pieds nus se posaient délicatement et sans bruit sur le parquet de la chambre, la porte était fermée, Evera foulait la poussière et s’arrêta devant le petit miroir.
Une longue jupe noire, corset serré et parce que le moment lui demandait de les portés, la jeune femme mettait sur son bras un peu en dessous de son épaule, le bracelet à l’allure ancienne, ternis, vieilli et accrocha dans ses cheveux un long ruban noir sertit de fils d’or.
Ses cheveux ébènes étaient mit en chignon retenu par le ruban et des mèches tombait sur son visage, ses joues, ainsi que chaque coté de son visage était soutenue par de grosses mèches qu’elle avait laissé libres et qui couvrait ses oreilles.
La reikonne attrapait un long tissu noir et léger qu’elle fit glisser sur ses épaules.
Elle ressemblait ainsi sûrement à sa mère.

*Je ne voulais pas être comme toi*

Elle s’agenouillait a terre et posait ses paumes sur le parquet, fermait les yeux et baissait la tête. La douleur du collier la prenait soudain et ses coudes se plièrent une seconde.
Evera n’entendait aucun pas, aucune personne n’approchait, alors elle serrait les dents et fit glisser ses doigts dans ses mèches.

Ses paumes sur le sol la brûlait, une légère étincelle en sortit et repartait, son corps supportait bien peu qu’elle fasse quelconque magie et jusqu’ici elle ne l’avait pas utilisé depuis qu’elle portait le collier, quelque chose annihilait toute tentative de magie ici.
La tête de la sorcière la martelait et son cou se glaçait sous le collier, elle avait du mal à respirer.

*Tu est née sorcière et tu a en toi le goût amer du sang qui a couler pour ce don.*

Evera passait sa langue sur sa lèvre et refermait a nouveau les yeux, au bout de longues secondes un tourbillon d’air à l’aura étrange sortait de ses paumes, elle assemblait ses mains puis eu juste le temps de s’entourer de se tourbillon en s’emprisonnant dedans.
Sa magie avait cessé d’un coup, Evera pensa que quelque chose autre peut être que le collier l’empêchait d’utiliser sa magie et elle s’effondra sur le sol.
Un aura d’air protecteur invisible aux autres entourait la jeune femme, elle la sentait et avait utiliser ses dernières forces pour elle, pour appeler les vents protecteurs qui murmuraient son souffle autour d’elle.
Sa magie bien faible dans cet endroit avait sûrement marché car il s’agissait d’un sort de protection et n’agissait pas sur la distance, à peine sortit des paumes de la sorcière il ne dépassait pas le petit cercle d’aura autour de son frêle corps.

La scarification de sa famille n’avait pas saignée, elle était froide, reposée et le corps d’Evera se réchauffait lentement alors quelle était tombé d’épuisement.

Les rayons agressifs du soleil d’hiver traversaient les fenêtres et éclairait différentes parties de la chambre.

Evera fut réveillé par le tavernier qui lui apportait à mangé, elle ne prononça pas un mot de la journée, pas même quand Garett fut rentré, elle avait peu mangé affaiblit par la magie qu’elle avait utilisé et le collier qui avait ainsi trouver la faille à exploiter pour la journée.

Elle était toujours coiffé avec son ruban et le bracelet d’argent noircis encerclait toujours son bras alors qu’elle était allongée sur son lit, elle entendit la porte être lentement poussé et les pas se reprocher, Garett.

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La journée du chasseur commença tôt. En passant devant la porte d’Evera, il ne pu s’empêcher de s’inquiéter, une boule qui se noua dans son ventre. Sera-t-elle encore là à son retour. Il la laissée seule. Non….

Dehors, le vent froid eu tôt fait de chasser ces sinistres pensées. Il devait avancer, face au vent glacial. Penser au prochain pas. Difficile de garder des soucis dans les plaines reikonnes.

Le bois faisait une barrière naturelle au vent. Il put enfin enlever sa capuche et relever la tête. Il sourit, fidèle a son habitude, le sorcier semblait l'attendre.
Il ne s’agissait que d’une halte, au cours de laquelle le chasseur montra la boite contenant le poignard au sorcier. Ce dernier examina minutieusement l’arme sans proposer de réponse. Repasse dans une semaine, j’aurai fait des recherches.

Garett repartait, le pas plus léger. Le sorcier avait ajouté un sort de protection supplémentaire sur la boite.

La journée passa. Il relevait les piéges, chassait. L'aigle ne cessait de traquer les proies, une magnifique journée.

Alors qu’il passer la porte de la taverne, la nuit avait enfin rattrapé les pas de Garett. Il s’arrêta un instant, pour profiter de la chaleur du feu.
Un regard vers le tavernier le rassura. Rien de particulier à signaler apparemment. L’aigle regagna son perchoir. Garett posa ces prises sur la table.

Il avait hâte de s’assurer de la présence de la sorcière. Deux à deux il monta les marche de l’escalier, entra dans la pièce. Elle semblait dormir, en fait elle s’éveillait. Garett ne pu s’empêcher de lui apprendre la bonne nouvelle.

Evera, je suis passé chez le tailleur. Il m’a remis la robe commandée. Tu pourra enfin te débarrasser des tes habits si triste. Il posa un premier paquet fermé sur la chaise.
Dans la boutique, il y avait une si belle robe jaune, tu me ferai plaisir en la portant se soir pour le repas. Il posa la robe sur la chaise et attendit la réaction de la sorcière.

En un gargouillis peu discret, le ventre du chasseur lui rappelait qu’il jeûnait depuis l’aube. Au bruit des assiettes, le tavernier plaçait la table.

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Evera se posa rapidement sur ses coudes et observait le chasseur d’un oeil neutre.
Elle l’écoutait vaguement lui parler de vêtement avant que le ventre de son geôlier ne se manifeste.

Tu voudrais que je renie la couleur de notre royaume ?

La sorcière jetait un regard à Garett et le regardait partir sans répondre. Les pas craquaient les escaliers, un bruit de couvert et de chaise se laissait entendre.
Elle cherchait le silence dans se bruit humain.
Depuis combien de temps ne s’était elle pas retrouvé complètement seule ? Depuis combien de temps n’était elle pas retourné là haut ?

Bientôt, je sais que tu veux me faire venir

Il l’attendait et parce qu’ils étaient les mêmes, parce que les désastres du sang les liaient à vie, elle savait qu’il ferait tout pour arriver à ses fins, ils étaient si semblables…

La reikonne se glissait dans sa cape noire et gardait son bracelet et son ruban que le chasseur n’avait pas vu, ainsi elle se levait et enfilait la robe jaune pale.
Une longue robe jaune au bustier serré et à la jupe large, quelques rubans.
Evera la recouvrait de sa cape et les pieds nus sortie rejoindre la taverne.

Elle jetait un regard malsain sur le tavernier qu’elle aimait à effrayer et glissait son doigt sous sa clavicule.
Ses mèches noires sur ses oreilles flottaient légèrement et la jeune femme se rapprochait de Garett, s’asseyait et glissait ses doigts fins sur la table.

Alors, quand songe tu m’emmener à celui qui ta demander ma vie ?

Evera se levait et partait remplir le verre de Garett.
Le bruit du verre lourd que l’on reposa sur le bois brut semblait résonner doucement, la jeune femme fixait son geôlier.
Elle passait sa main sur son épaule et jouant à baisser des yeux semblant soumis, elle esquivait un sourire mauvais.

Désire tu manger quelque chose d’autre ? Je te l’apporte.

Elle observait le chasseur fatigué de sa journée et attendait à épuiser ses failles.

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Tu voudrais que je renie la couleur de notre royaume ?

Garett ne répondit pas à cette question, tellement elle était stupide. Sûrement le collier qui affectait son esprit. Les terres reikonnes, continuellement recouverte de neiges, manquent cruellement de couleurs.
Ces couleurs dont les habitants de ces terres ne cessent de décorer leur intérieur. Dont les belles aiment se parer pour se distinguer de la masse.

Il quitta la pièce, pour laisser Evera se changer. La douce odeur de cuisine ne lui laissa pas d’autre choix que de descendre dans la salle de restauration. Le tavernier disposait les couverts.

Garett s’installa un peu plus loin et commença à nourrir l’aigle.

Plus tard

Evera arriva. Il l’accueillie au pied des marche et la débarrassa de sa cape. Evera alla s’installer. Garett ne bougea pas de suite, il était dans son dos, appréciant avec un sourire la sorcière. La robe la changeait, à ravir. Les auras maléfiques qui se dressaient en frontière autour de la sorcière étaient devenus plus difficile à percevoir.

Un peu plus loin, les sourires des clients semblait approuver ces pensées. Même le tavernier dans sa cuisine, approuva en faisant un clin d’œil au chasseur.

Garett prit place face à la sorcière. La magie ne dura pas longtemps…

Alors, quand songe tu m’emmener à celui qui ta demander ma vie ?

Garett fut décontenancé par la question. Perdit du temps à répondre. Evera c’était déjà levée. Entendit-elle la réponse du chasseur ?

Personne m’a demandé ta vie, Evera. D’où te vient cette idée ?

Le tavernier avait posé sur le comptoir la lourde marmite de soupe. Le chasseur tourna la tête avec envie.

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La douleur de chaque pas, du poids de son corps, de chaque parcelle de peau était encore insupportable à la sorcière.

Elle allait jusqu’au comptoir et rempli une assiette de soupe pour Garett ainsi qu’une pour elle. La jeune femme ainsi vêtu d’une robe qui ne lui inspirait que le dégoût observa le tavernier qui la regardait, s’en détournant elle retourna à la table, posa une assiette devant Garett et s’assit.

Tu semble épuisé, comment fut ta journée ?

La voix d’Evera était douce et calme, elle se sentait encore énervée mais elle était soudain trop faible pour ne plus opposer aucune résistance.
Alors elle posait son regard sur sa soupe sans vraiment attendre la réponse de Garett.

* Que vas tu me faire une fois qu’il m’aura amener à toi ? Pourquoi autant de magie déployée ? Ne sommes nous pas liés à vie, ne m’aurais tu simplement dit de revenir ?*

Garett, je me sens fatiguée, je monte me reposer.

Evera adressa un regard à Garett mais c’était les traits taillés au couteau, le visage pale et froid, et la césure tracée au creux du cou d’un autre qu’elle semblait voir.

La jeune femme s’approcha lentement de Garett, et glissa ses lèvres au creux de son cou semblant y tracer avec le doigt un emblème. Elle reconnaissait a nouveau son geôlier.
Ses lèvres remontèrent frôler son oreille, elle chuchotait Rejoins moi.

Et la robe longue et gracieuse au couleur d’un soleil qui se lève, et les rubans qui volaient dans les airs, et les jambes nus, fines et glacés, et le corps affaibli et pourrissant d’Evera semblait danser lentement, jusqu'à disparaître en haut de l’escalier.

*Je t’aimais tu le sais, mon amour, mon sang ; ta vengeance doit-elle être si terrible qu’il te faut me mettre en cage ? La mort me serais bien trop douce… *

La sorcière aux cheveux ébènes, et au regard dur et gris de la pierre ne s’était pas arrêté à sa chambre, elle avait continué ça route et restait légèrement immobile face à la chambre de Garett. Elle y faisait un pas, puis deux.

Et le choc fut si terrible, et la douleur si écrasante que son corps avait glissé sur le sol comme une poupée déchiré et faible.

Evera s’était relevé, et était partit se glisser lentement dans son lit, mais ne fermait pas les yeux, ne s’endormait pas, elle attendait Garett.

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Tu semble épuisé, comment fut ta journée ?

Il regarda la sorcière dans les yeux. Elle semblait exténuée. Qu’avait elle fait?
Son impression fut rapidement confirmée.

Garett, je me sens fatiguée, je monte me reposer.

Il baissa la tête un instant, comme pour lui autoriser. Il ne vit pas Evera s’approcher.

Rejoins moi.

Evera ce dirigeait déjà vers les escaliers. Pas le temps de lui demander la raison..
Derrière, la taverne n’était pas insensible au charme de la sorcière. Des regards fugassent suivaient ces deplacements. Il sourit un peu. Pas plus.

Rejoins moi. Pourquoi?

Ces derniers mots se répétaient dans ça tête. Pourquoi cette invitation?
La situation était inédite. Les bêtes sauvages n’invite jamais leur dresseur à les rejoindre.

Le serveur apporta un morceau de pain pour accompagner la soupe.

Tu as entendu quelque chose? Quelqu’un est venu la voir?

Non, personne. Vous lui avez trouvé une belle robe, j’ai hésité à la reconnaître.

Le chasseur jeta quelques morceaux de pains dans la soupe.

Et patron, ca arrive le vin, il arrive!

Seul, il mangea lentement la soupe. Il devait de toute façon aller la voir pour la soigner.

Plus tard.

Il était devant la chambre d’Evera. Il poussa la porte, s’approcha de la sorcière, lui dégagea les bras et le dos et commença à appliquer le baumes de soin.
Il n’était pas d’humeur à discuter. Les plaies c’étaient remise à saigner abondamment. Elle avait sûrement du essayé de luter contre le collier. Un jour, ces efforts la conduiront à la mort. Qu’elle entêté.

Il se releva, se retourna pour laisser Evera remettre ces habits en place et se dirigea vers la porte.

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Evera s’était laissé faire quand Garett faisait glisser certains de ses vêtements pour mieux la soigner, lorsqu’il lui avait prodigué ses soins.
Chaque parcelle de peau était douloureuse et les baumes atténuaient un peu la douleur et détendait son corps.

L’archer se retournait déjà vers la porte, la reikonne se leva, s’approcha de lui dans son dos et posait sa main sur son bras pour le retenir.

*emmène moi jusqu’à lui*

Elle approchait lentement ses lèvres du cou de son geôlier et sentait le collier s’affoler, son souffle frôlait la peau de Garett.

N’ai craintes.

Evera chuchotait prés de son oreille et relâchait la faible pression qu’elle exerçait sur son bras.
Parler était difficile à la sorcière et elle tenait faiblement debout, mais ses gestes étaient doux, elle glissait sa main sur l’épaule de l’homme.

Vas-tu m’emmener à celui qui à payer pour moi ?

La voix de la sorcière était sans reproches, ni craintes, elle passait à coté de Garett pour se retrouver face à lui, si proche de lui qu’elle entendait son souffle se perturber.
Elle avait bien percé cette faiblesse chez son geôlier, les femmes.

Une voix s’affolait dans la tête d’Evera, ses cris perçants, impatients ne semblaient pas la perturbé.

*Viens ! Viens vite !*

Elle passait son doigt sur le cou de Garett et y traçait l’emblème, tandis que le sien se remettait à palpiter.
Sa main glissait jusqu'à la nuque et la sorcière fixait l’archer dans les yeux.

*Qu’attends tu ? Viens ! *

La main de la sorcière se crispait d’un coup sec sur la nuque et ses ongles perçait la peau, ses doigts se relâchait aussi vite qu’ils s’étaient crispés.
Les douleurs du corps et du collier semblaient plus vives, des mèches ébène venaient caresser le visage de la jeune femme tandis que sous la douleur sa tête retombait jusqu'à l’épaule de Garett, ses bras vinrent cerclé son cou pour retenir le corps affaibli.

Comme avant, la même question revenait toujours, Evera chuchotait à son geôlier.

Que vas-tu faire maintenant ?

La proximité des deux corps permettait à la sorcière de sentir Garett déstabilisé.

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Les ongles enfoncées dans la nuque avait sorti le chasseur de la torpeur ou l’avait plongé le contact de la sorcière.

Il se retrouvait avec cette sorcière pendue à son cou. Par reflexe, pour la soutenir, il enserra sa taille. Si fine!. Un émoi traversa son corps.

Il avait le souffle court, des gouttes de sueurs perlaient de son front. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas ressenti de telles émotions.

Il la soutenait, tout en voulant la repousser. Un charivari d’émotions contradictoires le submergeait. Il était à la fois attiré par la femme et horrifié par la sorcière qu’il voulait violemment projeter contre le mur. S’ajoutait la torture du sentiment de culpabilité de profiter de la fragilité de la femme.

La sorcière semblait inconsciente. Il avait un peu de temps. D’abord retrouver son souffle, retourner sa lucidité. Son regard scruta la pièce. Penser à autre chose.

Son aigle avait pris place sur le rebord du lit.
L’animal manifestait de l’affection pour lui, comme tout animal dressé. A l’instar de ces chiens qui gardent la tombe de leurs maitres.
Et elle ? Conséquence du dressage, ruse ou besoin de retrouver des repères ? Ou, il n’osait prononcer ce mot, même dans son esprit.
Ce n’était pas un chien ou un aigle, mais une femme. Il devait en tenir compte..

Le chasseur resta quelques minutes dans cette position, attendant que les émotions s’estompent. Puis il souleva la sorcière et la replaça dans son lit. Il était tard, il était fatigué. Une bonne nuit de sommeil lui permettra de juger la situation autrement.

Il quitta la pièce silencieusement et se coucha. La nuit fut agitée. Qu’allait-il faire maintenant ? Et il n’avait pas la réponse.

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Evera avait sentit son corps s’abandonner au sommeil lourd et son esprit peu à peu c’était éteint alors que les mains de Garett venaient cercler sa taille.

*Que vas-tu faire ?*

Une lueur venait percer à travers la fenêtre, il devait être tard, tellement tard qu’il aurait pu être tôt.
Le rideau de la mince fenêtre était ouvert, Evera se trouvait là, installer dans ce lit, la tête penchée en arrière à observer la lune, une couverture était posé sur elle, sûrement Garett.

Elle distinguait son corps s’affaiblir et son esprit s’adoucir, mais elle savait bien que quelqu’un autre prendrait la place s’il venait à s’endormir par la magie du collier.
Par cette capture, avait-il réellement voulu endormir son esprit pour faire d’elle un pantin manipulé, où n’aspirait t-il qu’à la faire souffrir, l’affaiblir pour mieux l’emmener jusqu’à lui ?

La sorcière le connaissait si bien, et le sang qui soufflait leur cœur était le même, elle connaissait chaque secret intérieur, chaque barrière, chaque serrure dont elle gardait une clé.

*Que veut-tu ? Son sang n’est-il pas assez répugnant pour qu’il coule dans tes veines ?*

Le corps de la jeune femme était lourd et il lui était difficile de l’arracher à sa léthargie, elle sentait un mince filet de sang sous sa clavicule étreindre sa peau.

*A-t-il fallut que son sang coule sur mes mains ?*

Les réponses ne formaient que des cris de haine, Evera savait dans quelle césure se glisser.

Les minutes s’écoulaient sûrement très rapidement, le tavernier n’avait pas même encore arraché ses bras d’Orphée, elle l’aurait entendu en bas.

Bougeant peu à peu, retrouvant sa mobilité bien que faible elle se levait, faisant abstraction de la légèreté de ses vêtements et ses pieds nus elle s’aventurait à pas feutré jusqu'à la chambre de Garett.
Il y avait à l’entrée certainement une magie qui interagissait avec le collier pour l’empêcher d’entrée ou l’affaiblir, elle en avait déjà fait l’expérience.

Rapidement elle s’aventurait dans la chambre, souffrait de se fil de magie qui protégeait l’entrée, non sans souffrance elle s’approchait du lit de son geôlier et s’y asseyait.

*Doit-je te pousser à bout ?*

Evera glissait une main sur la joue de l’archer qui faisait certainement semblant de dormir.

N’ai craintes…

La sorcière se glissait prés de Garett et aventurait sa main jusqu'à sa nuque, montrait qu’elle venait sans arme.
Elle se rapprochait un peu plus de lui et venait légèrement frôler ses jambes nues à celle de l’archer.

Sa robe était fine, une soie noire plutôt courte et léger, peu protectrice du froid, elle glissait son visage au creux du cou chaud de Garett, attendant que le jour vienne.

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Les rêves de garett s’était rempli de visions délicieuses. * Le futur, une femme et une maison. *
Machinalement, son bras s’allongea et rencontra la tête de sa promise.D’un geste doux, il suivi le contour des cheveux et atteignit son épaule.
* Il avait atteint ces espérance d’homme. Dans quelques temps surement, quelques marmots mal décrottis l’appellerait papa. *
Et alors que le rêve avançait, sa main remonta le long du cou et rencontra, un objet dur…

La douce torpeur s’évanoui. La lumière d’une bougie confirma les doutes, Evera avait franchie la barrière magique elle avait su s’introduire dans son rêve.

Une goutte de sang perla le long de la lèvre du chasseur. La magie collier étranglait pratiquement Evera, lui infligeant d’énorme dommage. Le collier ne cessait de se rétrécir. Il appréciait le spectacle, semblant attendre le trépas comme une délivrance.

Deux larmes coulèrent de ces yeux, expression d’une énorme tension nerveuse qui venait de se terminer. Sa mort, il ne pouvait s’y résoudre..

Il s’empara de la sorcière. S’élança vers la porte, écartant du pied une pierre pour rompre la barrière et coucha la sorcière dans son lit.

Le collier avait regagné ces dimensions. Les artères du cou, encore marquées, se soulevaient faiblement au passage du sang. Lui resta jusqu’à l’aube a coté d'elle, attendant le verdict.

L’aurore éclaira d’un jour nouveau la situation. Il lui était impossible de déterminer la survie de la sorcière, ça dépendrait d’elle. Mais son geste, il ne pouvait l’ignorer, il ne pouvait le cacher.

Le chasseur descendit et s’installa devant la grande table. Il commença à écrire une lettre relatant les derniers faits.

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*fuis ?*

Chaque seconde de plus sonnait l’alarme, et le corps d’Evera se laissait peu à peu aller.
La sorcière avait trouvé le meilleur moyen d’affoler le collier et de remettre en cause le dressage qu’avait tenté jusqu’alors d’instaurer Garett, casser la monotonie des jours qui s’allongeaient et s’éloignait de l’homme qui avait décidé de ses entraves.

Le collier se resserrait peu à peu, et si la jeune femme avait passé la porte au prix d’une souffrance violente, les pierres protectrices et la proximité avec le chasseur, affolait le collier qui tentait de la faire fuir, l’éloigner de ce qui lui était interdit, au prix de la tuer.

Evera était allongé dans ce lit, et sentait son geôlier s’agiter dans son sommeil, elle était si proche de lui que la pression du collier devait l’atteindre aussi, si proche qu’elle l’avait sentit s’éveiller soudain, mais bien trop faible pour avoir conscience de ce qui se passait ensuite.

Elle était tellement faible, et s’éveillait dans son lit.
L’air lui rentrait si soudainement dans les poumons qu’elle s’était éveillée de son étourdissement comateux.
Chaque inspiration était douloureuse, la gorge de la sorcière semblait compressée, bien que le collier avait relâcher son étreinte.

La jeune femme sentait les sillages brûlants qu’avait laisser l’affolement du collier.

*Tu n’est donc pas morte…*

Sa pensée ne se formait pas encore complètement, elle finit par se rendre compte qu’elle ne pouvait pas encore bouger.
Il devait être tôt, elle sentait pourtant la présence de Garett prés d’elle.

*tu es l’unique coupable*

Evera sombrait encore dans un sommeil comateux, une perte de conscience soudaine, semblait se réveillait à nouveau, sans savoir combien de temps s’écoulait, sans savoir si elle s’éveillait vraiment, puis reperdait conscience.

L’odeur du chasseur avait disparu, sans doute était t’il partit manger en bas ou chasser.

Combien de temps elle avait passé sur ce lit, Evera l’ignorait, mais ses yeux s’étaient ouverts et heurtés à la lumière puissante du jour, la lumière d’un après midi radieux.
Son corps semblait reprendre conscience aussi, la jeune femme avait porté ses doigts jusqu'à son cou et caressait doucement le collier, sans ne pouvoir bouger plus.

Avait-elle réussi ou échouer ?
Elle avait oublié si le but qu’elle avait frôler n’était pas inaccessible à présent que la sorcière venait troubler le calme ambiant, risquant ainsi d’être surveillé de près par son geôlier.
Mais le trouble c’est ce qu’elle avait voulu, il fallait au plus vite sortir de cette taverne, libre ou enchaînée.